Communiqué de presse
Paris, le 29 janvier 2013

 

L’AFIEG salue l’annonce d’un deuxième appel d’offres de l’éolien en mer davantage centré sur le prix de l’électricité produite

.

L’AFIEG, Association française indépendante de l’électricité et du gaz, salue l’annonce d’un nouvel appel d’offres de l’éolien en mer mais en regrette la puissance limitée (1000 MW maximum sur deux sites) et la persistance de dispositions à impact négatif sur la concurrence et les prix.

En effet, les membres de l’AFIEG, dont certains comptent parmi les plus grands opérateurs de l’éolien en mer dans le monde, n’ont eu de cesse de mettre en garde les pouvoirs publics contre les biais inflationnistes du premier appel d’offres publié en juillet 2011, qui a abouti à un prix moyen de 226,5 €/MWH .

Du fait de la qualité des vents du littoral français et de la maturité de cette filière en Europe, l’éolien en mer est une source de production d’électricité crédible dans le cadre d’un mix de production redéfini par les objectifs de transition énergétique. Or, l’acceptabilité sociétale de cette nouvelle énergie est largement conditionnée par le coût engendré pour la collectivité. Si le développement de la filière industrielle est un objectif économique majeur, il ne doit pas occulter la nécessité de révéler le meilleur tarif de rachat du kWh ainsi produit, qui pèsera in fine sur le consommateur d’électricité, via la CSPE.

De surcroît, le développement de 6 GW d’éolien en mer représente un investissement global de 20 milliards d’euros qu’il va falloir financer. Or, seule la pluralité des acteurs et des offres permettra l’apport des capitaux nécessaires et la révélation du meilleur prix. Il faut donc, pour ce faire, laisser davantage de liberté contractuelle et industrielle aux candidats expérimentés pour lever convenablement leurs risques et diminuer les coûts.

Ainsi, pour assurer le développement à long terme d’une filière française et européenne d’excellence et compétitive dans le domaine de l’éolien en mer, le deuxième appel d’offres éolien en mer, et les suivants, doivent concilier une triple exigence :

-Consolider l’émergence d’une filière industrielle française et européenne pérenne et compétitive, dédiée à l’éolien en mer posé,
-Contenir l’inflation de la CSPE en laissant davantage de liberté contractuelle aux opérateurs ;
-Garantir l’objectif de 6 000 MW d’éolien en mer posé au large des côtes françaises dans un contexte où le premier appel d’offres n’a attribué que 2000 MW et le deuxième se limite à un objectif de 1000MW.
.

L’AFIEG, créée en mars 2012 et présidée par Fleur Thesmar, entend être l’interlocuteur des pouvoirs publics et présenter, au bénéfice du consommateur, une alternative aux dysfonctionnements actuels des marchés de l’énergie. Ses membres fondateurs sont ALPIQ, ENEL, EON, et VATTENFALL, BKW et NOVAWATT étant pour leur part membres associés. L’AFIEG souhaite promouvoir une réelle concurrence et apporter une expertise neuve et indépendante sur les enjeux énergétiques français, fondée sur l’expérience de marchés ouverts en Europe. Présents en France depuis de nombreuses années dans la production et la fourniture d’électricité, les industriels membres de l’AFIEG souhaitent apporter leur savoir-faire au système électrique français.

Télécharger le communiqué en PDF